Droit du travail, droit au travail, salaire, protection sociale… On ne nous fera pas taire !
Le gouvernement est pressé. Son agenda 2016 est serré et le cap, d’une année l’autre, est connu : Valls et Hollande veulent déshabiller les travailleurs de tous les droits sociaux en leur affirmant qu’ainsi dénudés ils auront bien plus facilement un emploi.
- la ministre du Travail annonce une loi de désécriture du Code du Travail dès mars, incluant le Compte personnel d’Activité en lieu et place de la protection sociale collective, un traitement libéral de la loi du temps de travail, une refonte des conventions collectives dans le sens de leur remplacement par des accords d’entreprise ;
- restera à Macron le développement du statut de « micro » ou « auto entrepreneur » à opposer statut du travail salarié. Il s’agira d’une loi Macron 2, sans doute le 18 janvier, qui, au nom des nouvelles formes d’emplois dans le numérique, appuiera les directions d’entreprises pour faire sortir du salariat nombre de leurs employés, sommés de se rebaptiser « travailleur indépendant » et d’aller essaimer ailleurs.
- Le gouvernement attend de la négociation de l’indemnisation chômage fin janvier (UNEDIC) qu’elle incite les chômeurs à la flexibilité et à la mobilité par la dégressivité des indemnités soumises plus sévèrement à des conditions d’attribution.
Confronté au danger de disparition du droit du travail et de la représentation des travailleurs, actifs, chômeurs et retraités, notre syndicalisme devrait regarder ailleurs, temporiser, jouer aux gentils partenaires sociaux dans des lieux de concertation truquée, dont l’issue est par avance déterminée par l’entente du syndicalisme institutionnalisé avec le Medef et le gouvernement ?
Le congrès de la Filpac Cgt en a décidé autrement.